| | L'histoire des bureaux-gares (1854-1995) | |
|
+7M. X OCAPON museeboiteauxlettres GILLOT ERIC diodezener rmolinaro75@aol.com Postman 11 participants | Auteur | Message |
---|
Postman
Nombre de messages : 1531 Age : 45 Localisation : Paris Date d'inscription : 09/08/2008
| Sujet: L'histoire des bureaux-gares (1854-1995) Mer 27 Mai 2009 - 9:52 | |
| Un Bureau-gare était, dans l'organisation des PTT en France, un établissement postal situé au sein de l'emprise d' une gare ferroviaire. À Paris, dans chaque gare tête de réseau de chemin de fer un bureau gare postal était implanté, lieu géographique d'où partaient les divers services ambulants rattachés à une Ligne de la Direction des services ambulants(DSA). Les bureaux-gares parisiens relevaient de la compétence de cette direction administrative. Dans l'organisation actuelle de La Poste, un bureau-gare est une survivance du passé et il n'a plus aucune fonction d'échange par le réseau ferré. La plupart des bureaux-gares ont été fermés à partir de 1990.
Aperçu historique
Création En 1854, le Conseil des Postes crée dans chaque gare principale des chemins de fer un bureau de poste dont la vocation unique est la réception des envois destinés ou en provenance des bureaux ambulants circulant sur la ligne desservant cette gare. Cependant ce n'est qu'en 1857 que les Compagnies de chemin de fer, aux points extrêmes de chaque ligne et dans les gares intermédiaires désignées par la Poste, sont tenues d'attribuer des espaces où l'Administration postale puisse bâtir bureau, hangar ou entrepôt. C'est en ce lieu que se fait l'échange des envois entre le bureau ambulant et le maillage des bureaux de Poste qui recueille le courrier ou le distribue. En règle générale, il y a un bureau-gare par département et en règle générale encore ce bureau se trouve dans la ville principale de ce département.
Évolution En premier lieu plate-forme d'échanges des dépêches postales, centralisant tous les sacs de courrier sortant d'un département et réceptionnant la majeure partie de ce qui y entrait, les bureaux gares deviennent des centres de tri postal, préparant le tri des ambulants en pratiquant un tri en deux phases : par secteurs géographiques, puis en affinant celui-ci par un tri par départements et principales villes. Les personnels travaillent sur des rythmes de " brigades" soit en jour ( brigades A ou B ) soit en nuit ( brigades C et D), selon la même périodicité que les ambulants. En matinée le tri était effectué pour certaines liaisons ferroviaires circulant le jour et pour permettre au courrier trié le matin d'être distribué l'après midi tant que la Poste assura deux, voire trois distributions journalières. Mais le principal de l'activité se situait en soirée nécessitant un brigade dite " demi-nuit" ou 17-24, car travaillant grosso-modo sur cette plage horaire pour renforcer les services de "jour et ceux de "nuit". Parmi les bureaux-gares les plus importants, il faut citer, Lyon-gare, qui assurait aussi certains envois vers l'étranger, tout comme Marseille-gare, celui-ci avec l'Afrique du nord, Bordeaux gare, tête de ligne des ambulants des Pyrénées. La liste peut énumérer plus de 80 bureaux-gares, dont certains sont des monuments du patrimoine architectural, tel celui de Nancy-gare Les bureaux-gares de province eurent le même destin que ceux de Paris et celui des services ambulants. Le tri postal manuel ne pouvait répondre aux volumes de courrier à traiter. Un plan de mécanisation est élaboré par la Poste au début des années 1970. À terme l'automatisation du tri du courrier et l'utilisation de l'Aviation postale fait disparaître la nécessité du recours au chemin de fer. Quant aux centres de tri implantés dans les gares, certains d'entre eux deviennent des centres de traitement du courrier automatisés. Mais de multiples facteurs interviennent pour expliquer la fermeture de la plupart : l'obsolescence des locaux, le prix des locations, les difficultés de la circulation des camions dans les centres-villes où la plupart des gares se trouvaient, et pour finir, la concentration des moyens de tri automatique à un niveau géographique, supérieur à un seul département, qui permette la rentabilité des investissements en machines de tri de plus en plus performantes.
Particularité parisienne
De 1900 à 1980, l'âge d'or des bureaux-gares Les bureaux-gares implantés à Paris sont situés dans le même lieu que les services administratifs des Directions de "ligne" et partagent leur espace avec les divers services ambulants. En effet, ceux-ci trient "en gare" une partie du courrier, les trains auxquels sont rattachés les bureaux ambulants ne partant majoritairement qu'après 22 heures. De plus les services "sédentaires" des ambulants, en particulier ceux des agents pas encore nommés ou "embrigadés" travaillent soit à quai, avec leurs collègues, soit en salle de tri en renforçant les effectifs des Bureaux-gares. À partir des années 1960, sont rattachés aux bureaux-gares des centres qui ne sont pas installés dans une ...gare. C'est ainsi que le centre de tri Paris-Brune, ouvert en 1962, fermé en 1986, ne travaillait qu'avec des liaisons routières, tout en ayant les mêmes rythmes de travail, et relevant de la Direction des services ambulants. La fonction "tri" des bureaux-gares parisiens est opérationnelle dès les années 1900. Au tri des "passes-Paris", c'est-à dire du courrier pour la province de la zone géographique des lignes ferroviaires s'ajoute, à partir des années 1920 le tri du courrier en provenance ou à destination des pays étrangers. Ce sont des services à l'origine implantés à la Recette Principale de Paris, qui faute de place essaiment dans les bureaux-gares, en particulier celui situé à la gare-de-Lyon sous l'appellation de "PLM étranger" et "Paris Aviation Étranger". Le travail de tri dans les bureaux-gares parisiens s'hypertrophie après 1950 à la mesure de l'expansion de la Région parisienne. Paris-Brune est créé pour absorber le " tri des banlieues ", puis se spécialise dans le tri des "cedex", courrier d'entreprise créé en 1966. Le tri Paris-Aviation est scindé en autant de bureaux-gares que de lignes d'ambulants travaillant le courrier " voies de surface" transfrontalier. Ainsi Paris-gare du Nord traite le courrier pour l'Angleterre, la Belgique, etc. Paris-gare de l'Est traite le courrier pour l'Allemagne, l'Est européen. Le courrier des pays situés hors de la zone européenne sont répartis tant à l'exportation qu'importation entre les 6 bureaux-gares parisiens et des bureaux spécialisés créés dans les zones aéroportuaires, telles celle d'Orly après 1960, mais relevant de la Direction des services ambulants. Celle-ci est en fait le maître d'œuvre de tout ce qui a trait à l'acheminement national et international du courrier et au tri des lettres. Au début des années 1970 les volumes du courrier nécessitent des évolutions techniques de tri impliquant la mécanisation. Dans ce but est créé le code postal à 5 chiffres permettant le développement initial de la lecture optique. Après un centre de tri expérimental ( à Orléans-La Source) c'est dans le bureau gare de Paris-Montparnasse qu'est implantée à partir de 1974 la première génération de machines de tri automatique des lettres.
La modernisation ? Le contexte technique et social
La modernisation du tri 1974/1975 semble une moment clé dans l'évolution des Bureaux-gares parisiens. Plusieurs facteurs interviennent. 1-Le plan de mécanisation du courrier est inévitable, pour traiter les quelques 11 à 12 milliards d'objets déposés annuellement à la Poste. Des choix stratégiques s'imposent en raison de l'impact financier . 2-Les établissements parisiens sont engorgés de travail et les processus de tri manuel imposent des moyens humains considérables. Les bureaux-gares sont des usines à tri: plus de mille postiers travaillent dans certains gros établissement, sans compter les services ambulants. Il en ainsi pour les centres du PLM ( gare de Lyon), d'Austerlitz, de Montparnasse. Les centres des Gares St-Lazare, Nord et Est, dépassent chacun le demi millier d'agents. Dépendant de la même directions Paris-Brune regroupe 800 postiers 3-La Poste dans son organisation est en retard sur l'évolution de la Région parisienne. Faire trier à Paris le trafic destiné à la Banlieue devenait un aberration. Après la phase expérimentale, un premier plan d'automatisation des centres de tri[1] est lancé (1975-1980). Cette première phase, pour l'Ile-de-France se traduit par l'ouverture de CTA (Centre de Tri Automatisé )dans les 7 départements de la régions : Évry CT, Issy-les-Moulineaux CT, Nanterre CT, Bobigny CT, Créteil CT, Pontoise CT, Trappes CT, Melun CT, Meaux CT. Parallèlement un centre de tri pour les paquets est créé à Pantin. Dans Paris inta-muros, le centre de tri de la gare Montparnasse reste le seul des bureaux-gares à utiliser des machines de tri. Les Bureaux-gares parisiens traitaient aussi le courrier parisien concurremment avec les services "Départs" des bureaux centraux d'arrondissements. La mécanisation de ce courrier était également nécessaire. Or la configuration des locaux, et l'emplacement des bâtiments dans des zones où la circulation routière était dense, faisaient arguments pour des solutions techniques nouvelles dans des bâtiments adaptés (climatisation par exemple). De plus le choix est fait par la Poste de créer des Ateliers de Tri mécanisé en s'appuyant sur les services des bureaux centraux d'Arrondissement plutôt que sur les remuants bureaux-gare.
Un enjeu social Bien qu'elle n'ait pas été invoquée sous cette forme, la modernisation et l'éclatement du Tri permettaient à l'Administration de contourner et finalement éliminer le "kyste social" que constituait le personnel des bureaux-gares parisiens, où le syndicalisme était assez fortement enraciné. 1-Lors du mouvement de grève généralisée de 1968, au niveau des PTT c'est dans le chaudron des bureaux-gares parisiens que démarre la grève avec occupation des locaux. Le vendredi 17 mai, la grève est décidée au PLM,[2] soit moins de 24 heures après la décision des ouvriers de Renault d'occuper les usines de Billancourt. Dès le soir, la grève s'étend à l'ensemble des bureaux-gares de Paris et aux services ambulants : Austerlitz, Orly tri, St-Lazare, Montparnasse, Est, Nord, Paris-Brune et Clignancourt. Le samedi les bureaux-gares de province entrent dans le mouvement. Lyon-gare, Marseille-gare, Rouen-gare, etc...Le même jour d'autres services postaux ou des Télécommunications (Le BCR, bureau Central Radio) commencent grève et occupation durant la nuit du 17 au 18 mai. Le travail ne reprenait que le 6 juin. 2- Le scénario fut presque identique en 1974. C'est du Bureau-gare du PLM que démarre le 17 octobre[3] 1974 la grève du siècle aux PTT. Entre le centre de tri et l'ensemble des services ambulants de la Ligne du Sud-Est, ce sont 2 500 postiers. La Direction des Services Ambulants ( DSA ) qui chapeaute tous les services ambulants de France et les bureaux-gares parisiens compte près de 14 000 postiers. |
| | | Postman
Nombre de messages : 1531 Age : 45 Localisation : Paris Date d'inscription : 09/08/2008
| Sujet: Re: L'histoire des bureaux-gares (1854-1995) Mer 27 Mai 2009 - 9:52 | |
| Incertitudes et fermetures 1980-1995État des lieux en 1982Dépendant d'une Direction nationale la DSA[4] (Direction des Services Ambulants), renommé DRANI (Direction des Réseaux d'Acheminement National et International ) en 1986, le personnel des ambulants et des bureaux gares travaille, hors les wagons-postes en 1882, sur de nombreux sites. Certains établissements datent des années 1930. D'autres sont plus récents. Le centre Paris-Brune a été ouvert en 1962, le centre de Paris gare-Montparnasse est situé dans un ensemble architectural construit en 1966/1967. Près de la Porte de La Chapelle, le centre de tri de Paris-Évangile est plus récent encore, comme le Centre de tri Paquet de Pantin. Au total 14 établissements de Tri ou de ventilation des sacs. À la fin de l'année 1982, 13 749 personnes y travaillent. Parmi celles-ci les "ambulants" travaillant au tri ou à la manutention dans les wagons-postes sont 4 819. Les agents travaillant au Tri ou à la Manutention dans les centres sont 7 211. Dans les services divers ( Direction, entretien, administratif ) il y a 1 719 emplois. Les élections professionnelles de 1983 placent la Cgt à la première place avec près de 48 % des suffrages. La Cfdt avoisine 29 %. Force Ouvrière est à 18 %. Le traitement du courrier international Le rôle des centres de tri situés dans les gares parisiennes est, de fait, lié à la pérennité des services ambulants. L'existence de ces derniers va dépendre de l'avancement progressif des divers plans d'automatisation du courrier au niveau national. Tant qu'il est nécessaire de maintenir des liaisons ferroviaires, en particulier dans un rayon où le recours à l'Aviation postale ne permet pas d'assurer un acheminement des lettres en J+1, la Poste est contrainte à maintenir ses structures de transbordement et de tri dans les gares. Privés, pour l'essentiel du traitement du courrier métropolitain, les centres de la Direction des services ambulants conservent le traitement du courrier international tant à l'export qu'à l'import. Globalement il s'agit sous l'appellation de Paris Aviation, d'accompagner la croissance des flux de courriers qu'engendrent la mondialisation des échanges commerciaux, touristiques et culturels. A l'export, les bureaux-gares sont spécialisés par zone géographique. Paris Aviation Étranger à la gare d'Austerlitz et Paris-PLM Avion sont les deux plus importants " bureaux d'échange". Le centre de Paris gare Montparnasse travaille tant à l'import qu'à l'export le courrier des DOM, qui peut bénéficier ainsi du traitement automatisé. En ce domaine, du tri international, la mécanisation va pourtant devoir aussi s'imposer pour deux raisons: 1-la croissance annuelle de ce courrier exige, dans les processus de tri manuel une main-d'œuvre nombreuse peu compatible avec les politiques d'austérité budgétaires 2-la qualité de service sur le courrier international tend à la réciprocité. En particulier au niveau européen, des accords imposent des délais en rapport avec les avancées technologiques des autres postes, en Allemagne, au Pays-Bas, etc. Pour gagner du temps le traitement du courrier va se faire dans une plate-forme située près de l'aéroport de Roissy. 1989-1995, la fin des bureaux-gares parisiensLes uns après les autres les bureaux-gares ferment leurs portes. La Poste met en place des plans d'accompagnement social, qui ont pour but de reclasser dans d'autres établissements aussi bien les agents travaillant sur les Wagons postes que ceux travaillant dans le bureaux de tri des gares. L'échelonnement dans le temps des diverses fermetures, la possibilité pour certains d'être reclassés en province, pour d'autres de bénéficier de la retraite à 55 ans en tant que services actifs, des indemnités de transfert sont autant de raisons qui expliquent le peu d'efficacité des ripostes syndicales. Paris-Brune, qui était spécialisé dans le traitement du courrier cedex de grosses entreprises, est le premier à fermer en 1986. Paris gare Saint Lazare suit en 1989, puis Paris gare du Nord, etc... En tant que bureau-gare et centre de tri celui du PLM est le dernier à fermer en 1995. ------------------------------------------------- notes 1. L'automatisation des centres de tri au service de la modernisation du secteur courrier (1948 - 1994) (répertoire ). La Poste, Service national des archives, nov. 2003 2. dossier Mai 1968, N°39-2008, Le relais, Institut d'histoire sociale des PTT 3. PTT la grande secousse, 198 p., Institut Cgt-Ptt d'Histoire sociale, 2004 4. La D.S.A.une tradition de savoir faire au service de l'acheminement, brochure de 28 p. Direction des Services Ambulants, Paris, 1983 Bibliographie * Jean Duran, Rémy Plagnes: L'époque héroïque des bureaux de Poste ambulants, Comité d'entraide de la ligne de l'Ouest, Paris, 1983. * Christian Henrisey: Généalogie gréviste aux PTT de la belle époque à 1974, Institut Cgt-Ptt d'histoire sociale, ( brochure 28 p.) Montreuil, 2005. Source : Wikipedia |
| | | rmolinaro75@aol.com
Nombre de messages : 2 Age : 68 Localisation : Paris Date d'inscription : 15/03/2013
| Sujet: Petite rectification Dim 21 Aoû 2016 - 12:08 | |
| Le dernier bureau gare, c'est Paris Gare d'Austerliz(Auster) Fermeture le 10 décembre 1997. A l'époque,je travaillais à la PAE,nuit C. Le centre a été détruit durant l'automne 98. A la place,il y a la rue Pierre Mendes France,un café branché le Djoon et la Caisse des Dépôts et Consignations. Un postier toujours pas retraité,grâce à la loi Raffarin-Fillon de 2003. |
| | | diodezener
Nombre de messages : 55 Date d'inscription : 03/11/2010
| Sujet: Re: L'histoire des bureaux-gares (1854-1995) Ven 17 Fév 2017 - 23:32 | |
| Alors, quelqu'un sait quand a fermé Paris Montparnasse (36 Commandant Mouchotte), et sa cantine en 3X8 au premier... (aujourd'hui Hôtel Concorde Montparnasse) C'est un lieu que je fréquentais régulièrement dans mes débuts à La Poste, fin des années 80. |
| | | GILLOT ERIC
Nombre de messages : 2 Age : 67 Localisation : Oasis sud TUNISIE Emploi/loisirs : arboriculture dattes oliviers Humeur : joyeux Date d'inscription : 03/02/2017
| Sujet: Re: L'histoire des bureaux-gares (1854-1995) Mer 22 Mar 2017 - 23:29 | |
| JE POSSEDE LA MAQUETTE AU 1/87 DU CENTRE DE TRI DE PARIS AUTERLITZ JE L AVAIS PRETE EN 1987 A UNE EXPOSITION SUR LES BATIMENTS DE LA POSTE
CETTE MAQUETTE EST CHEZ MOI AU SUD TUNISIEN JE VOUS ENVERRAIS LAPHOTO DES QUE POSSIBLE |
| | | museeboiteauxlettres
Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 29/12/2009
| Sujet: Re: L'histoire des bureaux-gares (1854-1995) Mar 4 Avr 2017 - 22:27 | |
| bonjour, le centre de tri de Paris gare Montparnasse a fermé fin décembre 1995 en même temps qu'étaient supprimés les derniers ambulants Paris à Nantes, Paris à rennes et Paris à St Brieuc qui formaient le Train Poste Autonome (TPA) le Breton. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] |
| | | Besoeker Invité
| Sujet: Re: L'histoire des bureaux-gares (1854-1995) Lun 7 Aoû 2017 - 11:15 | |
| - [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:
- Le dernier bureau gare, c'est Paris Gare d'Austerliz(Auster)
Fermeture le 10 décembre 1997. A l'époque,je travaillais à la PAE,nuit C. Le centre a été détruit durant l'automne 98. A la place,il y a la rue Pierre Mendes France,un café branché le Djoon et la Caisse des Dépôts et Consignations. Un postier toujours pas retraité,grâce à la loi Raffarin-Fillon de 2003. J'y ai bossé ! A partir du 21/07/1977 ... au Transbord pendant a peu prés une année Il y avait une Cantine sur place (avec du rab) A l'époque, on nous payait en espéces |
| | | OCAPON
Nombre de messages : 1 Date d'inscription : 01/04/2019
| Sujet: Re: L'histoire des bureaux-gares (1854-1995) Lun 1 Avr 2019 - 18:15 | |
| Bonjour,
Étudiante en master à l'école d'architecture de Paris La-Villette, mon sujet de recherche s'oriente sur l'architecture postale, et plus précisément sur les bureaux-gares.
Je recherche donc des personnes ayant travaillés dans ce type de bâtiments, afin de comprendre ce qu'est réellement un bureau-gare, sa différence avec le centre de tri, et l'organisation au sein des bureaux-gares.
Merci beaucoup, Ophélie |
| | | M. X
Nombre de messages : 3757 Date d'inscription : 14/01/2012
| Sujet: Re: L'histoire des bureaux-gares (1854-1995) Lun 1 Avr 2019 - 18:46 | |
| Bonjour, Roger le Cantalien est tout indiqué pour te répondre, il me semble... |
| | | roger15
Nombre de messages : 221 Age : 75 Localisation : Maurs-la-Jolie (Sud-Ouest du Cantal), limitrophe Lot et Aveyron. Emploi/loisirs : retraité des PTT (85% à la poste et 15% à France-Télécom) Humeur : changeante comme le temps... Date d'inscription : 24/03/2010
| Sujet: Re: L'histoire des bureaux-gares (1854-1995) Mar 2 Avr 2019 - 12:24 | |
| - M. X a écrit:
- Bonjour, Roger le Cantalien est tout indiqué pour te répondre, il me semble...
Bonjour, Merci de penser à moi pour répondre aux trois questions de Ophélie, mais sans doute d'autres internautes de ce forum pourraient apporter beaucoup plus de précisions que moi d'un point de vue architectural. La différence entre un “bureau-gare” et un “centre de tri” ? Eh bien, du moins pour l'établissement que je connaissais le mieux (le centre de tri de la gare Montparnasse 36 rue du Commandant René Mouchotte Paris 14ème arrondissement), il y avait : • le “centre de tri” qui réunissait l'ensemble ; • le “bureau-gare” où l'on traitait le courrier (correspondances et paquets) ; • le “transbordement” (situé au rez-de-chaussée au niveau des trains-poste et aux premier et deuxième étages où l'on recevait, puis déchargeait les camions postaux) avant d'envoyer tout cela aux étages supérieurs (troisième et cinquième étage ; de mémoire, il n'y avait pas de quatrième étage vu que le troisième étage était très haut (mais c'est à vérifier vu que cela remonte à déjà beaucoup d'années pour moi…) où l'on travaillait tout le courrier au “ bureau-gare” proprement dit. Je signale à Ophélie, qu'elle pourra (mais ça ne concerne pas l'architecture des bâtiments de La Poste situés à Paris où l'on traitait le courrier) s'imprégner du travail que l'on faisait dans les “ centres de tri” parisiens (partie “ transbordement” et partie “ bureau-gare”) en regardant mon ancien sujet sur “Le Forum des Postiers” « L’adresse du 36 rue du Commandant René Mouchotte (Paris 14ème) vous dit-elle quelque chose ? » : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Roger le Cantalien. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Dernière édition par roger15 le Mar 2 Avr 2019 - 18:32, édité 2 fois |
| | | road runner
Nombre de messages : 2444 Humeur : bip bip vrrrrrrrrrrrrrr Date d'inscription : 24/12/2008
| Sujet: Re: L'histoire des bureaux-gares (1854-1995) Mar 2 Avr 2019 - 16:03 | |
| Les centres de tri étaient des CTA (centre de tri automatiques) puis devenus CTC (centres de traitement du courrier) puis devenus PIC (plate forme industrielle du courrier). Où j'étais... à Lyon Montrochet Effectivement au rez de chaussé il y avait le transbordement (alias transbo ou trbt) Où j'ai commencé ma carrière il y avait au rez de chaussée "la route" (qui recevait les camions), et le fer (qui recevait les fourgons) et une plate forme forme TGV (qui recevait les ambulants et le TGV postal). Au premier étage la plate forme route et la plate forme fer qui recevaient dans des goulottes les sacs 5 et 7 triés et indexés au rez de chaussé. Au deuxième se situaient le tri manuel, le tri "méca" avec les HM 11, l'ELIT, les PIMs (qui indexaient et triaient le courrier), et la MATP (machine à trier les paquets) et la TPS (trieuse de paquets standards), ainsi que le tri manuel. Enfin au troisième étage se situaient les appartements du DETAP (Directeur d'ETAblissement Principal). En gros c'était l'organisation des Centres de Tri des années 70 80. T'es d'accord avec moi Roger ?
|
| | | roger15
Nombre de messages : 221 Age : 75 Localisation : Maurs-la-Jolie (Sud-Ouest du Cantal), limitrophe Lot et Aveyron. Emploi/loisirs : retraité des PTT (85% à la poste et 15% à France-Télécom) Humeur : changeante comme le temps... Date d'inscription : 24/03/2010
| Sujet: Re: L'histoire des bureaux-gares (1854-1995) Mar 2 Avr 2019 - 18:20 | |
| - road runner a écrit:
- Les centres de tri étaient des CTA (centre de tri automatiques) puis devenus CTC (centres de traitement du courrier) puis devenus PIC (plate forme industrielle du courrier).
Où j'étais... à Lyon Montrochet Effectivement au rez de chaussé il y avait le transbordement (alias transbo ou trbt) Où j'ai commencé ma carrière il y avait au rez de chaussée "la route" (qui recevait les camions), et le fer (qui recevait les fourgons) et une plate forme forme TGV (qui recevait les ambulants et le TGV postal). Au premier étage la plate forme route et la plate forme fer qui recevaient dans des goulottes les sacs 5 et 7 triés et indexés au rez de chaussé. Au deuxième se situaient le tri manuel, le tri "méca" avec les HM 11, l'ELIT, les PIMs (qui indexaient et triaient le courrier), et la MATP (machine à trier les paquets) et la TPS (trieuse de paquets standards), ainsi que le tri manuel. Enfin au troisième étage se situaient les appartements du DETAP (Directeur d'ETAblissement Principal). En gros c'était l'organisation des Centres de Tri des années 70 80. T'es d'accord avec moi Roger ?
Bonjour Mon Cher Road Runner, Oui, je suis d'accord avec toi, sauf que dans les centres de tri de la DSA il n'y avait point d'appartement de fonction pour le DETAP. En revanche, le Centre de tri de Lyon Montrochet que tu décris ressemblait beaucoup au Centre de Tri Automatique de Trappes (en réalité situé sur la commune de Montigny-le-Bretonneux) dans les Yvelines, où j'ai travaillé après la fin des services ambulants. D'ailleurs ce centre de Trappes CTA fonctionne-t-il toujours aujourd'hui ? Et si oui, sur quelle commune est-il effectivement situé ? Et quelle est aujourd'hui son appellation officielle ? Roger le Cantalien. |
| | | road runner
Nombre de messages : 2444 Humeur : bip bip vrrrrrrrrrrrrrr Date d'inscription : 24/12/2008
| Sujet: Re: L'histoire des bureaux-gares (1854-1995) Mar 2 Avr 2019 - 18:35 | |
| Roger Non je pense pas que Trappes fonctionne encore. En Ile de France il y a deux PICs : Gonesse (Paris Nord) et Wissous (Paris Sud).
Je suis monté (par erreur) au troisième étage siège du DETAP (c'était l'époque où n'importe qui pouvait aller n'importe où sans badge et vigile). Au troisième donc une plante verte et un paillasson comme tout un chacun. Il m'était même une fois de croiser un samedi après midi où je travaillais de voir le DETAP en tenue décontractée : chemise à carreaux et jeans et baskets... (loin des costards cravate...).
Ses successeurs, las des délégations de masse, habitaient ensuite ailleurs que-sur-place !
|
| | | M. X
Nombre de messages : 3757 Date d'inscription : 14/01/2012
| Sujet: Re: L'histoire des bureaux-gares (1854-1995) Mar 2 Avr 2019 - 19:18 | |
| Le centre de tri de Trappes a fermé en 2010 je crois. |
| | | SPILETTI
Nombre de messages : 99 Age : 26 Emploi/loisirs : Attrait insurmontable ( Sully, Economies royales ) Date d'inscription : 27/07/2018
| Sujet: Re: L'histoire des bureaux-gares (1854-1995) Mar 2 Avr 2019 - 21:49 | |
| en ile de France il y a 3 autres PIC celle de Villeneuve la Garenne qui va fermer en fin d'année après 10 ans d'exercice celle de Bois d'arcy celle de Lognes |
| | | road runner
Nombre de messages : 2444 Humeur : bip bip vrrrrrrrrrrrrrr Date d'inscription : 24/12/2008
| Sujet: Re: L'histoire des bureaux-gares (1854-1995) Mer 3 Avr 2019 - 17:44 | |
| Effectivement y'a d'autres PICs. T'as raison SPILETTI.
Wissous et Gonesse sont en revanche des énôôrmes PICs véritables usines du courrier.
|
| | | bougna
Nombre de messages : 100 Date d'inscription : 12/12/2017
| Sujet: Re: L'histoire des bureaux-gares (1854-1995) Mer 3 Avr 2019 - 18:16 | |
| Moi j’étais au centre de tri de Paris ST Lazare , au 1 rue de berne, qui était aussi bureau gare , j’étais sur l’ambulant Paris Caen Cherbourg , brigade B |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: L'histoire des bureaux-gares (1854-1995) | |
| |
| | | | L'histoire des bureaux-gares (1854-1995) | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |