Qui ose parler de charité
Les affamés, montrés du doigt avec hostilité,
Viennent vers nous, des images du présent et du passé
Attendus de pied ferme par une rangée de policiers
Des malheureux qui ont fui la terreur
Envers eux aucune pitié
Ils débarquent sur un continent, qui en a peur
Au milieu de sombres tractations
Qui aura la tirelire pour pouvoir les accueillir
Pas grand monde se bouscule au portillon
Pour eux ,une porte d'espoir qui doit s'entrouvrir
Hélas la réalité est tout autre
Dans une Europe qui vacille
Un esprit d'accueil qui ne semble plus le nôtre
Des coeurs mis à nu, qui se déshabillent
Des lambeaux de solidarité
Les mains tendues ne se comptent plus par milliers
Et si certains ont osé ouvrir leurs portes
Ils se sont vus menacer de sanctions
Honte à ces lois d'incriminations
La charité a vécu; elle est bien morte
Et aujourd'hui je me regarde dans le miroir
Je vois des frères plongés dans le désespoir
Moi le premier, je ne leur ai pas proposé un oreiller
Quelques pièces pour leur donner à manger
Un bien maigre geste, en comparaison de leur souffrance
Et pourtant je me permets de porter un jugement
Sur la vieille Europe et ses gouvernants
Pour son absence d'humanité et son indifférence
Qui sème le désordre leur offre la misère
Pour s'enrichir on a mené des guerres
Des choix politiques qui sont dictés
Que par une seule ambition le pouvoir
Et la domination des uns en vers les autres
À quand la force et l'intelligence au service de l'espoir
Pas besoin de religion ou de quelques apôtres
Il suffit simplement d'ouvrir les yeux
Et que tous se donnent comme objectif d'être heureux