- bringolo a écrit:
- que de souvenirs
que d amis
que de rigolades
que de solidarite
que d 'amitiés
un autre temps
Bonjour
Bringolo,
Merci pour ton sujet
"Ambulant de l'Ouest" que je ne découvre qu'aujourd'hui.
Ayant été très longtemps formateur à l'école de tri de la Gare Montparnasse (qui a pris ensuite l'appellation de "CLF Montparnasse" [Centre Local de Formation Montparnasse] puis après cela de "CDF DCTSBAO" [Centre Départemental de Formation de la DCTSBAO - Direction des Centres de Tri Spécialisés et des
Ambulants de l'Ouest], puis au Centre Régional de Formation de la DSA (Direction des Services
Ambulants) à Paris Évangile [qui a pris ensuite l'appellation de Centre Régional de Formation de la DRANI - Direction des Réseaux de l'Acheminement National et International], puis enfin comme Inspecteur Principal chargé du contrôle des
ambulants de la DRS (Direction du Réseau Sud), c'est à dire des Trains Poste Autonomes partant de la gare d'Austerlitz (Paris à Brive, Paris aux Pyrénées II, Paris à Bordeaux III, sans oublier le Paris à La Rochelle qui terminait en "solo" à partir de Poitiers) et de la gare du PLM, la gare de Lyon (le TPA Lyonnais, avec la branche Paris à Besançon qui terminait lui aussi en "solo", à partir de Mâcon me semble-t-il -mais c'est à vérifier... ; et puis surtout mon ambulant préféré : le Paris à Chambéry, qui était un véritable ambulant "solo" incorporé au train de voyageurs Paris à Modane) je connaissais assez dans les années soixante dix et jusqu'à leur fin en 1995 le milieu des services
ambulants.
Dans un sujet de
SVPat "Ils triaient le courrier dans les trains" (
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ) j'ai longuement expliqué mes relations avec les "NE" (Non Embrigadés) des
ambulants partant de la gare Montparnasse : c'était des Postiers qui étaient au départ imprégnés d'une assez grande hostilité envers les Postiers sédentaires. Une de mes grandes fiertés fut d'arriver à gagner leur confiance !...
Ce serait bien que les Postiers (et les très rares postières - car il y en a eu quelques unes, je me rappelle très bien cette demoiselle, d'origine bretonne, en cours d'AEX-SG au CRF de la DSA, à qui j'avais fait visiter avec tout son cours le Musée de la Poste [boulevard du Montparnasse] un vendredi après-midi et qui m'avait demandé [ayant appris par mes collègues formateurs du CRF que j'avais longtemps été formateur au centre de formation de la gare Montparnasse] si je pouvais la mettre officieusement en contact direct avec les
ambulants qui allaient prendre leur service ce soir sur les trains poste vers la Bretagne, car elle voulait absolument y être affectée. J'ai accepté et lui ai fait visiter un premier ambulant : les embrigadés et les NE l'ont tous dissuadée de demander à y être affecté car pour eux "ce n'était pas un métier pour une femmes". Voyant sa très grande déception, je l'ai accompagnée sur les trois autres
ambulants partant de la gare Montparnasse : ce fut exactement le même discours à chaque fois !... Le lundi suivant je suis retourné la voir au CRF de Paris Évangile lui demandant si elle avait changé d'avis pour sa future affectation. Eh bien pas du tout, elle m'a répondu : «
Tout d'abord je vous remercie de m'avoir permis de pouvoir parler aux Postiers des quatre services ambulants de la Gare Montparnasse - j'ai d'ailleurs vu que vous étiez outré par leurs remarques misogynes !... - et d'avoir prolongé assez longuement cette visite, très instructive pour moi. Eh bien, moi je suis une Bretonne têtue et je persiste à vouloir leur montrer qu'une femme peut très bien travailler sur un service ambulant !... » J'étais très satisfait de sa détermination. J'ignore si ensuite elle a pu être intégrée parmi les
ambulants masculins ?... Si elle lisait ce message, j'aimerais bien avoir son témoignage sur cet épisode) qui ont travaillé sur les trains où l'on triait le courrier (et qu'on appelait les "Seigneurs de la poste") nous livrent leurs témoignages d'une part sur l'ambiance dans les wagons-poste et d'autre part sur leur reconversion après la fin des
ambulants.
Roger le Cantalien.