Avant-propos :
LA GRANDE GUERRE
Le bulletin officiel des P.T.T. du 4 août 1914, ne ressemble pas aux autres...
Cette guerre qui commence va sonner le glas de beaucoup d'illusions. Finis pour un temps le rêve de concorde et de fraternité entre tous les hommes.
Le gouvernement s'inquiète : quelle va être la réaction du peuple ?
Aux obsèques de Jaurès, Jouhaux, parlant au nom de la C.G.T., a dissipé toute équivoque :
"Ceux qui vont partir et dont je suis"...
Ludovic-Oscar Froissard, socialiste, qui dera secrétaire du parti communiste, rappelle ses souvenirs de 1914 :
"Le 14 juillet nous votions la résolution Vaillant : plutôt l'insurrection que la guerre.
Le 31 juillet, nous prenions un fusil et nous courions aux frontières en criant : vive la France".
Pendant quatre longues années, les Européens vont s'entretenir comme jamais, avec une fureur et une volonté d'anéantir l'adversaire que va endeuiller l'Europe entière.
Les rares initiatives qui vont arrêter l'hémorragie, celle du pape Benoît xv, et, de leur côtés, des syndicalistes à la conférence de Zimmerwald, se perdront dans le fracas des combats. Les français seront au coude à coudez, persuadés 'être le dernier rempart contre le pangermanisme menaçant d'imposer son ordre à l'Europe.
Pendant ces quatre ans, le bulletin officiel va être le reflet de l'attitude des personnels des P.T.T. mobilisés : actes d'héroîsme simplement relatés, liste des décès qui, très vite, deviendra fort longue. Car la guerre de 1914-1918 n'a pas épargné les personnels des P.T.T.. Dès les débuts des hostilités, 25 000 agents et sous-agents sont mobilisés.
à suivre