LONDRES, 14 janvier (Reuters) - Le gouvernement britannique a promis mercredi de mener à bien son projet de privatisation partielle de la Poste malgré l'opposition d'une frange importante du Parti travailliste.
Soixante-six députés de base soutiennent une motion contre le projet d'inviter un actionnaire privé minoritaire à entrer au capital de la Royal Mail, une entreprise publique créée il y a deux siècles.
S'ils étaient rejoints par tous les autres élus de l'opposition, cela pourrait constituer une sérieuse défaite parlementaire pour le gouvernement de Gordon Brown.
Peter Mandelson, le ministre des Entreprises, a assuré sur les ondes de la BBC que la Royal Mail resterait de propriété publique, mais qu'il s'agissait simplement de lui donner la possibilité d'investir davantage pour se moderniser.
"Ce sont les recommandations d'un rapport indépendant, nous comptons toutes les mener à bien", a-t-il ajouté, par allusion à un document paru en décembre, signé de l'ancien patron de l'autorité des communications Richard Hooper. Ce dernier a estimé que la Royal Mail était moins automatisée et efficace que les autres services postaux européens.
Les anciens membres du gouvernement Malcolm Wicks, Frank Dobson et Michael Meacher ont signé la motion parlementaire qui estime que le projet "risque de briser l'un des plus grands services publics britanniques".
"Ces dernières années, la Royal Mail a été exposée par le régulateur à une concurrence injuste et sans cesse croissante. La privatisation partielle n'est pas une réponse", écrit la parlementaire Geraldine Smith, qui a rédigé la motion.
Mandelson avait salué l'an dernier l'intention affichée par le groupe de courrier et logistique néerlandais TNT (TNT.AS: Cotation) de prendre une part minoritaire dans la poste britannique.
TNT réclamait pour cela l'application de toutes les recommandations du rapport Hoover, dont le règlement par l'Etat britannique du déficit de la caisse de retraite des postiers. (Ben Deighton et Tim Castle, version française Jean-Stéphane Brosse)
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLE45150320090114