Grande Guerre : le courrier, lien vital !

Sujet: Grande Guerre : le courrier, lien vital ! Dim 11 Nov 2012 - 16:12

Grande Guerre : le courrier, lien vital !
Par Patrice Maggio
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"Ah Dieu, que la guerre est jolie !" Depuis le front champenois, Apollinaire écrit pour une amante son vers le plus célèbre... et le plus controversé.
Le même jour d'avril 1915, environ deux millions de poilus griffonnent au crayon à papier une lettre pour leurs parents, leur femme, leur fiancée, voire pour un lointain cousin.

Un rituel quotidien, durant ces cinq années de guerre, pour les 8 millions de soldats se sont succédé sous l'uniforme de l'armée française. "Entre deux combats, on s'ennuyait beaucoup", explique le spécialiste marseillais de cette période, l'historien Jean-Yves Le Naour.

Les poilus perdent leur solde aux cartes, cisèlent des obus. Surtout, ils écrivent, sur des cartes postales ou du papier à lettre précieusement économisé : les phrases en pattes de mouche courent de droite à gauche, de haut en bas : tous n'ont pas le talent d'Apollinaire mais "l'école de Jules Ferry" a considérablement réduit le taux d'analphabétisme. Il y a parfois de grosses fautes, mais personne ne s'en formalise.

De quoi parlent-ils dans leurs lettres ? D'une guerre édulcorée, débarrassée de ses horreurs, pour ne pas rajouter de l'angoisse à l'inquiétude. "Le courrier est d'abord une façon de dire je suis vivant mais aussi de donner un sens à leur présence", estime J.-Y. Le Naour. Ces poilus d'Aix, Digne ou Avignon venaient "mener la guerre contre la barbarie. Ils découvrent sur place que la guerre, c'est la barbarie".

En 1914, l'écrivain Roland Dorgeles assure à son père qu'il n'y a "Rien à signaler". Le même jour, il prévient sa soeur "qu'à 11 heures du soir, nous faisons alerte générale !" Rien ou le moins possible sur l'odeur des cadavres en décomposition ou le bruit furtif des rats qui courent les boyaux à la nuit tombée.

La censure veille à ce qu'ils restent discrets sur les détails des offensives. En 1915, l'état-major impose même que les enveloppes ne soient plus cachetées. Grondements dans les rangs : la mesure est levée au bout de 3 jours. "Joffre craignait surtout que sa stratégie soit remise en cause" et que les civils s'en plaignent auprès de leurs députés. À Marseille, un centre de contrôle postal trie le courrier pour l'outremer. Il biffe les passages qui pourraient "déstabiliser l'ordre colonial".

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L'amour tient une grande place, parfois torride : "C'est souvent la première fois depuis le mariage que les époux sont séparés". Des rêves crus, malgré l'éducation stricte subie en ce début de XXe siècle. Des cartes postales de femmes dénudées, achetées au bordel le plus proche, sont envoyées aux copains. Le désir charnel voisine avec la foi chrétienne."J'accepte de tout coeur ce gros sacrifice", écrit Jean Barruol (Apt) à son père." Et j'espère que cette acceptation docile sera agréable à tous ceux qui du haut du ciel me protègent !"

En sens inverse, des centaines de milliers de lettres sont distribuées par le vaguemestre, mais aussi 200 000 colis remplis de conserves, terrines et saucissons garantis faits au pays, pour oublier le rata froid servi dans les tranchées. La première année, chandails, tricots et chaussettes bourrent les paquets. "La guerre devait être courte. L'armée n'avait guère prévu de vêtements de rechange. Les soldats ont parfois porté le même pantalon rouge pendant six mois". Pour chaque colis, une lettre de remerciements. Le facteur était reçu comme le messie.

Qu'il ne passe pas un matin et la journée était gâchée. Qu'il ne vienne pas d'une semaine : la famille gardait l'espoir que leur soldat était fait prisonnier. Au bout de 15 jours... La mort était confirmée une première fois, de manière officieuse. "Quand un copain tombait, on écrivait à sa femme pour la prévenir."

Dans les villages, le maire s'habillait de noir pour confirmer la triste nouvelle. En ville, des fonctionnaires se chargeaient de la besogne. Ils étaient redoutés dans chaque quartier comme des oiseaux de mauvais augure. Qu'ils frappent à votre porte et le deuil commençait. Qu'ils s'arrêtent chez le voisin, et l'espoir, aussi mince soit-il, revenait.

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C'était une autre époque où la poste avait un vrai role stratégique, depuis la technique a réduit le nombre de correspondances et la poste n'a pas suivi le progrès.

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Un député veut ...

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yannguen a écrit:: Un député veut ...

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Bonjour,

Un volatile moderne transmet déjà des messages depuis quelques temps : Twitter.

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yannguen a écrit:: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

L'employeur critique ses salariés, lors de l'entretien annuel entre-autres.

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SAH a écrit:

yannguen a écrit:: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

L'employeur critique ses salariés, lors de l'entretien annuel entre-autres.

L'entretien annuel est fait pour vérifier si le salarié a bien atteint les objectifs qui lui ont été fixés.

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Lorsque ces objectifs ne le sont pas et ne le peuvent, c'est un procès d'intention.

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SAH a écrit:: Lorsque ces objectifs ne le sont pas et ne le peuvent, c'est un procès d'intention.

Tu peux toujours contester cet entretien au tribunal administratif, j'ai vu des collègues gagnés devant cette juridiction.

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La Poste est un SA à présent, le tribunal administratif n'est plus concerné pour cela et les prud'hommes sont le bon recours pour les salariés, il existe vide juridique.

Nombre de messages : 2625 Date d'inscription : 20/12/2010

SVPat a écrit:: Dans les villages, le maire s'habillait de noir pour confirmer la triste nouvelle. En ville, des fonctionnaires se chargeaient de la besogne. Ils étaient redoutés dans chaque quartier comme des oiseaux de mauvais augure. Qu'ils frappent à votre porte et le deuil commençait. Qu'ils s'arrêtent chez le voisin, et l'espoir, aussi mince soit-il, revenait.

Et plus tard, la veuve recevait un petit rouleau d'une trentaine de centimètres, avec le "diplôme" roulé dedans:

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Sujet: Re: Grande Guerre : le courrier, lien vital ! Dim 11 Nov 2012 - 19:32

francois84 a écrit:

SVPat a écrit:: Dans les villages, le maire s'habillait de noir pour confirmer la triste nouvelle. En ville, des fonctionnaires se chargeaient de la besogne. Ils étaient redoutés dans chaque quartier comme des oiseaux de mauvais augure. Qu'ils frappent à votre porte et le deuil commençait. Qu'ils s'arrêtent chez le voisin, et l'espoir, aussi mince soit-il, revenait.

Et plus tard, la veuve recevait un petit rouleau d'une trentaine de centimètres, avec le "diplôme" roulé dedans:

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La guerre est une connerie.

Invité

SAH a écrit:: La Poste est un SA à présent, le tribunal administratif n'est plus concerné pour cela et les prud'hommes sont le bon recours pour les salariés, il existe vide juridique.

les fonctionnaires, restent fonctionnaires ils dépendent des lois et du T.A.et c'est ainsi!

Sujet: motifs de cette guerre Dim 11 Nov 2012 - 21:44

extrait de WIKIPEDIA
"Sur le plan stratégique, le haut état-major allemand élabore un nouveau plan militaire entre 1898 et 1905. Contrainte de combattre sur deux fronts en cas de guerre, l’Allemagne choisit en conséquence de faire porter tous ses efforts sur une rapide victoire à l’ouest. La crainte d'un encerclement est le cauchemar de l'Allemagne29. Le plan Schlieffen prévoit donc de mener une blitzkrieg sur le front de l’Ouest, en France et en Belgique, alors qu’une petite partie des troupes allemandes et la totalité des troupes austro-hongroises garderaient le front de l’Est, qui ne serait pas directement menacé par la Russie à cause de la lenteur de leur mobilisation. Avec ce plan, l’Allemagne pense défaire la France en six semaines30. Pour qu'il puisse réussir, c'est-à-dire pour que l'armée allemande puisse prendre à revers l'armée française, les Allemands font le pari de violer délibérément la neutralité de la Belgique garantie par des traités internationaux que l'Allemagne avait pourtant signés. Une fois la victoire acquise à l'ouest, les armées allemandes comptent se retourner contre la Russie et l'anéantir. Les Allemands craignent plus la France que la Russie.

De son côté, la France met sur pied à partir de 1913 le plan XVII32 qui, respectant la neutralité belge, prévoit d’attaquer l’Allemagne par la Lorraine sur un terrain moins favorable que les plaines de Flandre. Enfin, les Britanniques sous l'impulsion de Henry Hughes Wilson, directeur des opérations militaires au Ministère de la Guerre, adoptèrent un plan de débarquement du Corps expéditionnaire britannique en France en cas d'attaque allemande. L'état-major de la Royal Navy s'opposait à cette idée, car cela serait trop long à mettre en œuvre ; les Allemands seraient à mi-chemin de Paris le temps d'agir. En plus, les quatre à six divisions que les Britanniques seraient susceptibles de mettre sur pied auraient peu de poids dans une guerre où chaque camp alignait entre 70 et 80 divisions. Ils préféraient garder l'armée au pays, pour être débarquée à Anvers ou sur la côte allemande, lorsque cela serait oppun."

vous trouvez pas de similitude avec 1939/1940? moi si

aussi je n'oublie pas cette chanson que l'on nous inculqué à l'école primaire et au collège dans les années 1970/1972 avec la marseillaise et le chant des partisans :

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je n oublie pas non plus l'hommage aux poilus avec une guerre où on leur avait promis une courte durée et le retour avant les vendanges

gloire à tous ces combattants qui sont tombés pour nous avec un idéal pour un monde meilleur :

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et je conclue par un hommage à tous les combattants de tous les siècles qui nous ont permis de vivre notre vie de bien être actuel que jamais le souvenir de leur sacrifice ne s'efface de nos mémoires:

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Sujet: Re: Grande Guerre : le courrier, lien vital ! Dim 11 Nov 2012 - 21:46

Oh merci pour cette information jackonell1. Effectivement, beaucoup de points sont similaires entre la première guerre et la deuxième.

Sujet: Re: Grande Guerre : le courrier, lien vital ! Dim 11 Nov 2012 - 21:55

paillenqueue a écrit:: Oh merci pour cette information jackonell1. Effectivement, beaucoup de points sont similaires entre la première guerre et la deuxième.

Les Morts !
Quelle connerie la Guerre !

Sujet: Re: Grande Guerre : le courrier, lien vital ! Dim 11 Nov 2012 - 22:00

SVPat a écrit:

paillenqueue a écrit:: Oh merci pour cette information jackonell1. Effectivement, beaucoup de points sont similaires entre la première guerre et la deuxième.

Les Morts !
Quelle connerie la Guerre !

Je suis d'accord avec toi SVPat.

Invité

SVPat a écrit:

paillenqueue a écrit:: Oh merci pour cette information jackonell1. Effectivement, beaucoup de points sont similaires entre la première guerre et la deuxième.

Les Morts !
Quelle connerie la Guerre !

ben oui SVPat, l'on sait comment ils ont réglé la crise et aujourd'hui nous sommes en plein dedans!

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